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Les Turquoises/ Interview

Dernière mise à jour : 16 déc. 2021





Interview Cathie Hubert et Zafer Yilmaz for Turk-internet.com


Vous pouvez lire la version Turque de cet entretien sur le lien suivant : “Les Turquoises” Topluluğu Ortak Kurucusu Ali Türek: “Türkiye ve Fransa Arasında Kültür Köprüsü Oluşturmak İstiyoruz”

Trois jeunes de l’Université Galatasaray se rendent à Paris pour y travailler et fonder une communauté appelée “Les Turquoises” pour promouvoir la culture turque dans toute sa pluralité en France. De jeunes Français les rejoignent. Bientôt, leur influence grandit et ils organisent des conférences, des expositions, des programmes Youtube et des concerts. Nous avons discuté avec Ali Türek, l’un des fondateurs du groupe, du passé, du présent et du futur de «Les Turquoises».

Pouvez-vous nous expliquer comment l’idée des Turquoises est née? L’idée de départ était de créer une plateforme culturelle pour montrer la culture de la Turquie dans toutes ses multitudes. Au début, nous avions choisi « Les Turquoises ont vu le jour » comme phrase d’accueil. Comme l’idée d’une naissance, nous pouvons dire que nous l’avons conçue assez naturellement. Je pense, pour le tout début, que rien ne se serait réalisé s’il n’y avait eu le coup de fil d’Emir, avec son enthousiasme habituel. Très vite, nous avons créé, de A à Z, ‘Les Turquoises’, entre ces trois jeunes, amis depuis l’Université Galatasaray d’Istanbul; Emir Tuközoğlu, Ali Türek et Ceylan Türtük.

Qui sont les membres du groupe et quel est votre objectif?

Nous sommes huit jeunes passionnés par l’art, les lettres et la musique… Trois jeunes, originaires de Turquie, nous avons créé la plateforme. Et des Français passionnés et curieux des différentes cultures du monde entier se sont vite rejoints l’équipe et l’esprit des Turquoises. Ali, Emir, Aude, Esra, Aude, Uzay, Maela et Hatun… Aujourd’hui, on est une équipe pleinement mixte et nous avons choisi, dès le départ, une gouvernance horizontale. Ça n’a pas toujours été facile, mais la persévérance gagne. Y compris juridiquement, nous n’avons actuellement pas de président ni de secrétaires. Toutes les décisions sont prises ensemble, en concertation entre nous. Notre principale volonté, c’est de créer un pont culturel entre Paris et Istanbul, entre la France et la Turquie, et même au-delà.

Votre association est récente, qu’avez vous organisé et quelles ont été les réactions des gens? En peu de temps, relativement, nous avons voulu remplir la mission d’une plateforme culturelle, « Les Turquoises » ont organisé des soirées festives, des débats-conférences, des expositions, des programmes Youtube et des concerts, notre vrai succès. Avec des artistes de toutes les cultures, de la Turquie jusqu’au Brésil… Nous avons organisé des soirées de poésie, la première dédiée au grand poète, Nazım Hikmet, l’autre à la parole des femmes, à toutes les poétesses du monde entier. Nous essayons, d’ailleurs, de garder des traces de ces moments uniques sur notre site turquoises.org. Très vite, on a vu l’émergence des fans des Turquoises. Des amis, mais aussi, au-delà. Aujourd’hui, plus de mille personnes nous suivent de près, pour se tenir au courant de nos prochains événements. Nous avons vu de nouvelles amitiés se créer autour des Turquoises, c’est magique et cela nous rend très heureux.

Les jugements des Français à propos de la Turquie et des Turcs sont ils vraiment négatifs? Et de même les Turcs ont ils des préjugés sur la France? Comment Turquoise peut elle contribuer à créer des ponts culturels et à renforcer la compréhension entre les gens ? La compréhension entre les gens est souvent très complexe et les relations entre les pays peuvent souvent être un catalyseur dans des problèmes de compréhension. Néanmoins, nous croyons profondément à une chose : Il n’y a pas de meilleur moyen que l’art libre et créatif pour casser les préjugés et pour rapprocher les gens dans une compréhension mutuelle. L’art est unique.

Pourquoi est-ce important pour vous de créer en tant que citoyens, des ponts entre Paris et Istanbul ou La France et la Turquie? Ce sont, tout simplement, nos deux villes. Elles nous ont vus grandir. Elles nous ont formé, créé, en quelque sorte. On voulait et on veut, toujours, pouvoir rendre un hommage à cette union. Par le biais des rencontres culturelles et artistiques…

Qu’en est-il de la culture Turque à Paris?

Il y a des centres et des associations culturels liés à la Turquie mais nous sommes dans une démarche que l’on pourrait qualifier « sans frontière », nous visons des échanges sans nous limiter à des barrières, géographiques ou autres ! En tant qu’équipe jeune et dynamique qui a plein d’idées et la passion pour les réaliser, nous sommes en très bon contact avec ces initiatives. Nous restons sensibles et ouvert à tout ! Vous avez mis en place un programme fantastique pour la rentrée 2020 “ Je t’aime moi non plus” une série de conférences pour aider les Français à mieux connaître et comprendre la culture turque. A en juger par la qualité des intervenants, il y avait grand besoin de ce type de manifestation, parlez nous de cet évènement. ‘Je t’aime moi non plus’ est née d’une idée originale de Gaye Petek, femme engagée et qui a longtemps dirigé une association devenue mythique ‘ELELE’ a Paris. Avec ces rencontres, nous voulons revenir sur une longue histoire avec un regard original. Sur les relations entre la France et la Turquie, pour mieux comprendre tous leurs aspects… De la vogue des turqueries de l’époque ottomane à la naissance de la jeune République et jusqu’aux défis actuels de notre siècle, notre cycle propose neuf rencontres, explorant chacune une dimension emblématique de ces relations franco-turques. Chaque rencontre sera introduite par un “témoin” spécialiste ou fin connaisseur du sujet. Notre souhait principal, c’est de susciter le débat, les échanges entre tous les participants à ces soirées que nous souhaitons amicales, conviviales et fructueuses.

Comment voyez vous la culture populaire en tant que groupe? Comment la culture populaire peut elle contribuer à une meilleure compréhension entre deux nations? Nous croyons profondément à la force de la culture, qu’elle soit populaire ou dite ‘haute’. La culture et les arts réunissent les gens, construisent des ponts plutôt que des barrières. Ils cassent des barrières, même. Une courte phrase extraite d’un poème, quelques notes d’une chanson ou un regard amoureux dans une série pourraient suffire à nous rappeler l’essentiel : À quel point l’humanité est un tout… C’est très fort et sans exception. Nous sommes déterminés à croire à la force de la culture pour unir les gens, les peuples et c’est pour cela que nous restons ouverts à toute initiative de qualité pour toucher un plus grand nombre.

Qu’aimeriez vous faire dans le futur? En 2019, nous avons eu un grand élan avec nos concerts, soirées festives, littéraires et débats. Notre volonté c’est de pouvoir garder ce bon rythme et de réussir une continuité dynamique. Nous sommes également très heureux de travailler sur notre projet ‘Je t’aime moi non plus’, à partir de cette rentrée 2020. Puis, pouvoir inviter des jeunes talents d’Istanbul à Paris, être ce point de repère culturel, libre et indépendant, entre Istanbul et Paris… C’est notre rêve.




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